lundi 18 juin 2007

ATELIER BALISTIQUE

Première séance

I) Introduction (10 min)

Parler de l’intrigue, de l’importance des armes dans l’élucidation d’un crime donc de la nécessité pour eux futurs balisticiens potentiels de connaître les différentes types de balles, d’armes, l’importance de la trajectoire pour pouvoir identifier l’arme et déterminer les conditions de tir lors du crime…. Description des deux séances.

II) Différentes parties d’une arme et principe du tir (25 min)

1) Différentes parties d’une arme

Sous forme de débat leur demander si certains connaissent de quoi se constitue une arme.

Puis leur décrire les différentes parties d’une arme :

- Un canon, immobile au moment du tir . C’set le tube de l’arme il guide le projectile jusqu’à la sortie de l’arme

- Un percuteur, actionné qui va permettre de frapper l’amorce destinée à enflammer la poudre

- Une amorce : situé à la base de la cartouche elle permet de provoquer l’inflammation de la charge de poudre de la cartouche.

- Une munition ou cartouche qui se compose : - d’une ogive ou projectile ou balle (diamètre inférieur à 20mm) ou obus (diamètre supérieur ou égal à 20mm)

- de poudre qui va fournir l’énergie principale. Il y a deux types de poudre : la poudre noire, une poudre ancienne qui dégage beaucoup de fumée et encrasse les armes et la poudre utilisée actuellement qui ne fait pas de fumée.

- d’un étui

La douille correspond au projectile et la poudre sans l’étui.

Description simplifiée des organes de tir

NB : J’espère récupérer des balles de tire réduit pour leur montrer les différentes parties : étui, ogive.

2) principe du tir

Si on simplifie il y a cinq séquences :

1) chargement

2) écrasement de l’amorce par le percuteur

3) combustion et inflammation de la poudre (la combustion est une réaction chimique accompagnée d’une production de chaleur et de lumière).

4) séparation de l’ogive de son étui

5) éjection de l’ogive

III) les différents types d’armes et de balles

1) Différents types d’armes (25 min)

Petite discussion pour savoir si ils connaissent des types d’arme

-Pistolet : arme à poing à chambre(volume qui reçoit la balle prête à être tirée) intégrée au canon . exemple : arme que possède Martin Gibbs alias Mel Gibson dans l’arme fatale.

Le Beretta 92

- revolver : arme équipé d’un cylindre tournant appelé barillet contenant des chambres pour des cartouches individuelles.

- Fusil : arme d’épaule équipé d’un canon de longueur supérieure ou égale à 16 pouces soit 40,64 cm . Le canon est lisse ,dépourvu de rayures (cf deuxième séance) .

- Carabine : arme d’épaule équipé d’un canon de longueur inférieur à 16 pouces qui est rayé . Utilisé surtout par l’artillerie , la cavalerie , les ingénieurs et ceux qui ont besoin d’une arme pour une urgence ou de l’auto-défense malheureusement.

Dans la catégorie des carabines on pourrait y mettre les fusils d’assaut (Famas, Kalachnikov) fusil capable de tir automatique ou au coup par coup.

-Fusil mitrailleur : arme légère capable de tir automatique tirant des cartouches de faible puissance avec une portée et une précision limitée.

- mitraillette ou pistolet mitrailleur : arme individuelle capable de tir automatique et utilisant une balle de pistolet.

MAT 49

Petit jeu : Les jeunes doivent déterminer à partir de photo de quel type d’arme il s’agit.


IV) Les différents types de munitions (20 min)

La diversité des munitions est énorme. Une munition se caractérise par

-son projectile (sa forme , sa taille et sa masse , sa composition (type de métal ou d’alliage)

- son étui : la quantité de poudre, le type de poudre, sa compatibilité pour pistolet ou revolver

Les types de projectiles

Formes des projectiles :

1 - et

formes semi wad-cutter.

2 - et

formes cylindro-coniques,

forme utilisée sur les balles perforantes.

3 -

forme cylindro-conique tronquée ou tronconique,

dérivée de (2).

4 -

forme cylindro-ogivale,

forme la plus répandue.

5 -

forme cylindro-ogivale tronquée,

dérivée de (4),

.

6 -

forme cylindro-ogivale creuse,

dérivée de (4),

7 -

forme cylindro-ogivale tronquée creuse,

forme dérivée de (5),

8 -

forme cylindro-conique tronquée ou tronconique creuse,

forme dérivée de (3),

9 - ,
(vues de profil et de face)

forme Dum-Dum.

10 - et

formes wad-cutter ou cylindrique.

Type de munition :

- munition à flèche : Ces munitions ont un effet destructeur dû à leur vitesse et à leur masse), et non à l'action d'un explosif. Elles ne transportent aucune charge explosive. Sommairement, la munition est composée d'un étui, d'une charge de poudre propulsive, de 2 demi-sabots et d'une flèche. Au repos, la flèche est maintenue dans les 2 coquilles formées par les demi-sabots, et le sabot est maintenu par l'étui. Au moment du tir, le sabot formé de 2 moitiés est expulsé avec la flèche qui est le projectile. A la sortie du canon, le sabot se détache de la flèche, chacune de ses moitiés part de son côté. La flèche continue sur sa trajectoire. Elle arrive sur la cible et la transperce grâce à une vitesse élevée et une pointe très dure. Le matériau idéal pour la flèche est dense c'est pourquoi elles sont généralement fabriquées en uranium appauvri ou en alliage à base de tungstène (c'est un métal de transition gris-acier blanc, très dur, et lourd).

- les munition à charge creuse : Le rôle de ces obus est de perforer un matériau en le chauffant jusqu'à la fusion. En s'écrasant sur le matériau, le projectile déclenche une petite charge explosive interne qui met en fusion un métal ou alliage qu'il porte. Celui-ci est projeté sous forme de jet contre le matériau cible et le fait littéralement fondre par la chaleur.

V) les calibres (20 min)

Un calibre peut désigner soit le diamètre de l'ogive, soit la longueur de l'étui, soit le nombre de projectile dans la balle, soit l'année de création de la balle, soit le diamètre intérieur du canon de l'arme pour laquelle la balle est construite. Les unités de mesures sont le pouce (inch, symbole: in ou '), le millimètre (symbole: mm), l'année de création, le grain (qui est une unité anglo-saxonne de masse) et l'inverse du grain.

Tout serait simple s'il ne s'agissait que de convertir des millimètres en pouces. Ces 2 unités caractérisent en effet souvent le diamètre de l'ogive comme 9mm, 44 (centièmes de pouces), 45 (centièmes de pouces), 12,7mm, 50 (centièmes de pouces), etc... La conversion est 1in = 25,4mm ou 1mm = 0,03937in. A partir de cette conversion, on obtient les calibres courants suivant :

0,30in , 0,308in et 0,300in <=> 7,65mm , 7,62mm et 7,63mm

0,25in <=> 6,35mm

0,45in <=> 11,43mm

0,50in <=> 12,7mm

etc...

Phonétiquement, ces calibres se prononcent "calibre onze quarante trois" pour le 11,43mm, "calibre cinquante" pour le 0,50in, "calibre trois cents" pour le 0,300in, etc.... Si le calibre correspond parfois au diamètre de l'ogive, il peut aussi correspondre au diamètre intérieur du canon. De plus, pour un canon rayé (ce qui est la cas de la plupart des armes) la diamètre intérieur du canon peut-être mesuré sur son diamètre de perçage, sur son diamètre de brochage ou sur son diamètre à mi-rayure (en clair, au fond, au pied de la rayure, ou au sommet de la rayure, ou entre les deux).

A la dénomination des calibres, s'ajoute la charge de poudre. C'est ainsi qu'apparaissent les termes "Magnum", "Maxi", "Spécial", etc... La charge de poudre est la quantité de cette poudre, et elle varie avec la taille de l'étui. Donc, ces termes définissent aussi la taille de la munition. Pour une ogive identique, la munition la plus longue est la plus puissante.

Quant aux suffixes tels que "ACP" ("Automatic Colt Pistol") pour .45 ACP, "S&W" ("Smith & Wesson") pour .38 Smith&Wesson, etc... ils montrent la marque du constructeur sur les munitions. En effet, auparavant il était courant que les fabricants conçoivent la munition en même temps que l'arme pour des raisons techniques ou commerciales. Au fil du temps, certaines de ces munitions sont devenues des standards par leurs qualités et / ou leur popularité. Enfin, les concepteurs d'armes suivantes les ont adaptées à ces munitions existantes bien qu'elles ne soient pas de leur marque. Ainsi, à calibre égal, le .32 ACP conçu par la société Remington pour ses pistolet Colt est différent du .32 Smith&Wesson conçu par la société Smith & Wesson, et le 9mm Browning est différent du 9mm Lüger de la société DWM .Par contre, le 7,65mm Browning est identique au .32 ACP. C’est un peu confus tous ces chiffres !!!

Exemples de calibre :

"calibre 12"; il y a quelques siècles les anglais ont défini que le calibre 1 désigne le calibre d'une arme destinée à tirer un projectile moulé dans une livre anglaise de plomb (soit une masse de 489,5g de plomb). Une arme de calibre 12 est dédiée au tir d'un projectile moulé avec 11 autres comme lui dans une même livre anglaise de plomb. Le diamètre intérieur d'une arme de calibre 12 est donc plus petit que celui d'une arme de calibre 1 .Le calibre 12 est largement utilisé sur les fusils de chasse et sur les fusils à pompe.

"155mm 52calibres"; ce type d'expression caractérise la taille d'un canon (le tube et non l'arme). Il s'agit d'un canon de 155 millimètres de diamètre intérieur, et de 52 x 155 millimètres soit 8,06 mètres de long (!). "Calibre" désigne alors le diamètre intérieur du canon. 155mm 52calibres désignent un puissant obusier moderne, exemples : le canon Caesar Français

"9mm Parabellum" Le calibre de la balle est de 9mm (son diamètre est de 9,02mm environ), et la longueur de l'étui est de 19mm, d'où la dénomination "9 x 19"

"44 Magnum" et "357 Magnum" : calibres célèbres et favoris de l'inspecteur Harry. "44" signifie 0,44pouces. Le calibre du 44 Magnum est 10,60mm, le diamètre de la balle est de 10,80mm, il est donc différent de 0,44pouces x 25,4mm/pouce = 11,18mm qui représente plutôt le diamètre au collet. "357" signifie 0,357pouces. Le calibre du 357 Magnum est 9mm, le diamètre de la balle est de 9,07mm, il est égal à la conversion 0,357pouces x 25,4mm/pouces = 9,07mm. Mais ces valeurs ne sont pas ce qui fait la particularité des 2 munitions. Elles sont célèbres pour leur puissance, le projectile est lourd et véloce.

VI) Classement catégoriel des armes ( 5 min)

Décret-loi du 18 avril 1939. Ce classement est important pour déterminer la nature de l’infraction si elle a lieu.

Extrait :

Article 1

Les matériels de guerre, armes et munitions et éléments visés par le présent décret sont classés dans les catégories ci-après :
I. - Matériels de guerre.
1ère catégorie : Armes à feu et leurs munitions conçues pour ou destinées à la guerre terrestre, navale ou aérienne.
2ème catégorie : Matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu.
3ème catégorie : Matériels de protection contre les gaz de combat.

II. - Armes et munitions non considérées comme matériels de guerre.
4ème catégorie : Armes à feu dites de défense et leurs munitions.
5ème catégorie : Armes de chasse et leurs munitions.
6ème catégorie : Armes blanches.
7ème catégorie : Armes de tir, de foire ou de salon et leurs munitions.
8ème catégorie : Armes et munitions historiques et de collection.

III. - Les matériels, appartenant ou non aux précédentes catégories, qui sont soumis à des restrictions ou à une procédure spéciale pour l'importation ou l'exportation sont définis aux articles 11 et 13 ci-après.

Les armes de toute espèce qui peuvent tirer des munitions utilisables dans des armes classées matériel de guerre, et les munitions de toute espèce qui peuvent être tirées dans des armes classées matériel de guerre sont considérées comme des matériels de guerre.
Un décret énumérera les matériels ou éléments de chaque catégorie et les opérations industrielles y relatives rentrant dans le champ d'application du présent décret.

Deuxième séance

I) revenir sur l’intrigue (5 min)

Importance de connaître les conditions de tir pour aider les enquêteurs sur les circonstances de la mort (tir accidentel , délibéré , suicide)

II) conditions du tir (1h)

1) Rayures, gyroscopie

Observation de balles au microscope = mise en évidence de rayures sur les balles (10 min)

Pourquoi observe –t –on ces rayures ?

La très grande majorité des canons des armes contemporaines sont rayés, ceci est valable depuis l'arme de poing jusqu'au canon de marine. Les canons non rayés sont dits lisses. Une rayure (parcourt toute la longueur du canon en son intérieur, en tournant autour de l'axe du canon, et forme ainsi une sorte d'ellipse. Suivant l'arme, le nombre de rayures varie de 4 à 6. Ces rayures servent à mettre le projectile en rotation. Une partie de l'énergie procurée par la combustion de la charge est donc dédiée à la rotation du projectile dans les rayures. Donc, l'énergie mise à la seule disposition de la vitesse du projectile est réduite par rapport à celle d'une même munition utilisée dans une arme avec un canon lisse. Energie totale = énergie dédiée à la projection de la balle + énergie dédiée à l'entretien de la rotation de la balle.

Puisque sur un canon rayé la portée du projectile est réduite, pourquoi ces canons sont-ils les plus utilisés ? Il est nécessaire pour répondre à la question de parler de la gyroscopie.

Lorsqu'un corps est en rotation autour de son axe d'inertie, il devient alors très difficile de le déstabiliser. C'est pour cette raison qu'il est plus facile de tenir en équilibre sur un vélo en mouvement (ses roues tournent) que sur un vélo à l'arrêt (ses roues sont immobiles.

Ce phénomène s'appelle la gyroscopie.

Chaque jeune pourra essayer de faire tourner un ballon de basket sur son index et voir qu’il tient plus facilement lorsque’il est en mouvement que lorsqu’il est immobile J

Les rayures imposent une rotation au projectile, cette rotation est conservée par inertie même une fois le projectile éjecté du canon. Grâce à l'effet de gyroscopie, le projectile est beaucoup moins sensible à toute tentative de modification de sa trajectoire que pourraient lui imposer le vent, la pluie, les feuillages, etc ... Le projectile est gyrostabilisé. Voilà donc l'intérêt des rayures : elles augmentent la précision du tir.

2) Etude de la distance, de la trajectoire du tir.

La trajectoire de tir est retracée à partir des orifices d’entrée et de sortie (petit indice pour la résolution du crime). Difficiles parfois à déterminer quand certaines données ne sont pas en la possession du balisticien comme la position de la victime, les déviations survenues). Le balisticien se sert d’un mannequin et de tigelles de verres ou métal pour retracer la trajectoire de la balle dans le corps et être à même de dire la position de la victime et du tireur.

Sur le terrain, ils utilisent un faisceau laser qui disposé en fonction des traces découvertes va indiquer l’origine probable du tir.

La direction s’évalue en regardant la différence d’aspect entre les orifices d’entrée et de sortie.

La distance peut quant à elle être obtenue en étudiant l’aspect, la répartition et l’intensité des produits de combustion de la poudre autour de l’orifice d’entrée.

Pause 15 min

III) Récits et Balistique (20- 30 min)

Dans cette partie je souhaiterais mettre en scène les jeunes en jouant une histoire d’assassinat où la balistique à jouer un rôle.

Par exemple le cas de l’assassinat de Kennedy et de la balistique qui permettrait de mettre en évidence une conspiration contre le président. (Il y a pas mal de sites Internet sur ce sujet)

IV) Débat sur les armes (10-15 min)

Débat avec les jeunes sur la dangerosité des armes même des armes blanches qui ne sont pas anodines.

ATELIER BALISTIQUE

Première séance

I) Introduction (10 min)

Parler de l’intrigue, de l’importance des armes dans l’élucidation d’un crime donc de la nécessité pour eux futurs balisticiens potentiels de connaître les différentes types de balles, d’armes, l’importance de la trajectoire pour pouvoir identifier l’arme et déterminer les conditions de tir lors du crime…. Description des deux séances.

II) Différentes parties d’une arme et principe du tir (25 min)

1) Différentes parties d’une arme

Sous forme de débat leur demander si certains connaissent de quoi se constitue une arme.

Puis leur décrire les différentes parties d’une arme :

- Un canon, immobile au moment du tir . C’set le tube de l’arme il guide le projectile jusqu’à la sortie de l’arme

- Un percuteur, actionné qui va permettre de frapper l’amorce destinée à enflammer la poudre

- Une amorce : situé à la base de la cartouche elle permet de provoquer l’inflammation de la charge de poudre de la cartouche.

- Une munition ou cartouche qui se compose : - d’une ogive ou projectile ou balle (diamètre inférieur à 20mm) ou obus (diamètre supérieur ou égal à 20mm)

- de poudre qui va fournir l’énergie principale. Il y a deux types de poudre : la poudre noire, une poudre ancienne qui dégage beaucoup de fumée et encrasse les armes et la poudre utilisée actuellement qui ne fait pas de fumée.

- d’un étui

La douille correspond au projectile et la poudre sans l’étui.

Description simplifiée des organes de tir

NB : J’espère récupérer des balles de tire réduit pour leur montrer les différentes parties : étui, ogive.

2) principe du tir

Si on simplifie il y a cinq séquences :

1) chargement

2) écrasement de l’amorce par le percuteur

3) combustion et inflammation de la poudre (la combustion est une réaction chimique accompagnée d’une production de chaleur et de lumière).

4) séparation de l’ogive de son étui

5) éjection de l’ogive

III) les différents types d’armes et de balles

1) Différents types d’armes (25 min)

Petite discussion pour savoir si ils connaissent des types d’arme

-Pistolet : arme à poing à chambre(volume qui reçoit la balle prête à être tirée) intégrée au canon . exemple : arme que possède Martin Gibbs alias Mel Gibson dans l’arme fatale.

Le Beretta 92

- revolver : arme équipé d’un cylindre tournant appelé barillet contenant des chambres pour des cartouches individuelles.

- Fusil : arme d’épaule équipé d’un canon de longueur supérieure ou égale à 16 pouces soit 40,64 cm . Le canon est lisse ,dépourvu de rayures (cf deuxième séance) .

- Carabine : arme d’épaule équipé d’un canon de longueur inférieur à 16 pouces qui est rayé . Utilisé surtout par l’artillerie , la cavalerie , les ingénieurs et ceux qui ont besoin d’une arme pour une urgence ou de l’auto-défense malheureusement.

Dans la catégorie des carabines on pourrait y mettre les fusils d’assaut (Famas, Kalachnikov) fusil capable de tir automatique ou au coup par coup.

-Fusil mitrailleur : arme légère capable de tir automatique tirant des cartouches de faible puissance avec une portée et une précision limitée.

- mitraillette ou pistolet mitrailleur : arme individuelle capable de tir automatique et utilisant une balle de pistolet.

MAT 49

Petit jeu : Les jeunes doivent déterminer à partir de photo de quel type d’arme il s’agit.


IV) Les différents types de munitions (20 min)

La diversité des munitions est énorme. Une munition se caractérise par

-son projectile (sa forme , sa taille et sa masse , sa composition (type de métal ou d’alliage)

- son étui : la quantité de poudre, le type de poudre, sa compatibilité pour pistolet ou revolver

Les types de projectiles

Formes des projectiles :

1 - et

formes semi wad-cutter.

2 - et

formes cylindro-coniques,

forme utilisée sur les balles perforantes.

3 -

forme cylindro-conique tronquée ou tronconique,

dérivée de (2).

4 -

forme cylindro-ogivale,

forme la plus répandue.

5 -

forme cylindro-ogivale tronquée,

dérivée de (4),

.

6 -

forme cylindro-ogivale creuse,

dérivée de (4),

7 -

forme cylindro-ogivale tronquée creuse,

forme dérivée de (5),

8 -

forme cylindro-conique tronquée ou tronconique creuse,

forme dérivée de (3),

9 - ,
(vues de profil et de face)

forme Dum-Dum.

10 - et

formes wad-cutter ou cylindrique.

Type de munition :

- munition à flèche : Ces munitions ont un effet destructeur dû à leur vitesse et à leur masse), et non à l'action d'un explosif. Elles ne transportent aucune charge explosive. Sommairement, la munition est composée d'un étui, d'une charge de poudre propulsive, de 2 demi-sabots et d'une flèche. Au repos, la flèche est maintenue dans les 2 coquilles formées par les demi-sabots, et le sabot est maintenu par l'étui. Au moment du tir, le sabot formé de 2 moitiés est expulsé avec la flèche qui est le projectile. A la sortie du canon, le sabot se détache de la flèche, chacune de ses moitiés part de son côté. La flèche continue sur sa trajectoire. Elle arrive sur la cible et la transperce grâce à une vitesse élevée et une pointe très dure. Le matériau idéal pour la flèche est dense c'est pourquoi elles sont généralement fabriquées en uranium appauvri ou en alliage à base de tungstène (c'est un métal de transition gris-acier blanc, très dur, et lourd).

- les munition à charge creuse : Le rôle de ces obus est de perforer un matériau en le chauffant jusqu'à la fusion. En s'écrasant sur le matériau, le projectile déclenche une petite charge explosive interne qui met en fusion un métal ou alliage qu'il porte. Celui-ci est projeté sous forme de jet contre le matériau cible et le fait littéralement fondre par la chaleur.

V) les calibres (20 min)

Un calibre peut désigner soit le diamètre de l'ogive, soit la longueur de l'étui, soit le nombre de projectile dans la balle, soit l'année de création de la balle, soit le diamètre intérieur du canon de l'arme pour laquelle la balle est construite. Les unités de mesures sont le pouce (inch, symbole: in ou '), le millimètre (symbole: mm), l'année de création, le grain (qui est une unité anglo-saxonne de masse) et l'inverse du grain.

Tout serait simple s'il ne s'agissait que de convertir des millimètres en pouces. Ces 2 unités caractérisent en effet souvent le diamètre de l'ogive comme 9mm, 44 (centièmes de pouces), 45 (centièmes de pouces), 12,7mm, 50 (centièmes de pouces), etc... La conversion est 1in = 25,4mm ou 1mm = 0,03937in. A partir de cette conversion, on obtient les calibres courants suivant :

0,30in , 0,308in et 0,300in <=> 7,65mm , 7,62mm et 7,63mm

0,25in <=> 6,35mm

0,45in <=> 11,43mm

0,50in <=> 12,7mm

etc...

Phonétiquement, ces calibres se prononcent "calibre onze quarante trois" pour le 11,43mm, "calibre cinquante" pour le 0,50in, "calibre trois cents" pour le 0,300in, etc.... Si le calibre correspond parfois au diamètre de l'ogive, il peut aussi correspondre au diamètre intérieur du canon. De plus, pour un canon rayé (ce qui est la cas de la plupart des armes) la diamètre intérieur du canon peut-être mesuré sur son diamètre de perçage, sur son diamètre de brochage ou sur son diamètre à mi-rayure (en clair, au fond, au pied de la rayure, ou au sommet de la rayure, ou entre les deux).

A la dénomination des calibres, s'ajoute la charge de poudre. C'est ainsi qu'apparaissent les termes "Magnum", "Maxi", "Spécial", etc... La charge de poudre est la quantité de cette poudre, et elle varie avec la taille de l'étui. Donc, ces termes définissent aussi la taille de la munition. Pour une ogive identique, la munition la plus longue est la plus puissante.

Quant aux suffixes tels que "ACP" ("Automatic Colt Pistol") pour .45 ACP, "S&W" ("Smith & Wesson") pour .38 Smith&Wesson, etc... ils montrent la marque du constructeur sur les munitions. En effet, auparavant il était courant que les fabricants conçoivent la munition en même temps que l'arme pour des raisons techniques ou commerciales. Au fil du temps, certaines de ces munitions sont devenues des standards par leurs qualités et / ou leur popularité. Enfin, les concepteurs d'armes suivantes les ont adaptées à ces munitions existantes bien qu'elles ne soient pas de leur marque. Ainsi, à calibre égal, le .32 ACP conçu par la société Remington pour ses pistolet Colt est différent du .32 Smith&Wesson conçu par la société Smith & Wesson, et le 9mm Browning est différent du 9mm Lüger de la société DWM .Par contre, le 7,65mm Browning est identique au .32 ACP. C’est un peu confus tous ces chiffres !!!

Exemples de calibre :

"calibre 12"; il y a quelques siècles les anglais ont défini que le calibre 1 désigne le calibre d'une arme destinée à tirer un projectile moulé dans une livre anglaise de plomb (soit une masse de 489,5g de plomb). Une arme de calibre 12 est dédiée au tir d'un projectile moulé avec 11 autres comme lui dans une même livre anglaise de plomb. Le diamètre intérieur d'une arme de calibre 12 est donc plus petit que celui d'une arme de calibre 1 .Le calibre 12 est largement utilisé sur les fusils de chasse et sur les fusils à pompe.

"155mm 52calibres"; ce type d'expression caractérise la taille d'un canon (le tube et non l'arme). Il s'agit d'un canon de 155 millimètres de diamètre intérieur, et de 52 x 155 millimètres soit 8,06 mètres de long (!). "Calibre" désigne alors le diamètre intérieur du canon. 155mm 52calibres désignent un puissant obusier moderne, exemples : le canon Caesar Français

"9mm Parabellum" Le calibre de la balle est de 9mm (son diamètre est de 9,02mm environ), et la longueur de l'étui est de 19mm, d'où la dénomination "9 x 19"

"44 Magnum" et "357 Magnum" : calibres célèbres et favoris de l'inspecteur Harry. "44" signifie 0,44pouces. Le calibre du 44 Magnum est 10,60mm, le diamètre de la balle est de 10,80mm, il est donc différent de 0,44pouces x 25,4mm/pouce = 11,18mm qui représente plutôt le diamètre au collet. "357" signifie 0,357pouces. Le calibre du 357 Magnum est 9mm, le diamètre de la balle est de 9,07mm, il est égal à la conversion 0,357pouces x 25,4mm/pouces = 9,07mm. Mais ces valeurs ne sont pas ce qui fait la particularité des 2 munitions. Elles sont célèbres pour leur puissance, le projectile est lourd et véloce.

VI) Classement catégoriel des armes ( 5 min)

Décret-loi du 18 avril 1939. Ce classement est important pour déterminer la nature de l’infraction si elle a lieu.

Extrait :

Article 1

Les matériels de guerre, armes et munitions et éléments visés par le présent décret sont classés dans les catégories ci-après :
I. - Matériels de guerre.
1ère catégorie : Armes à feu et leurs munitions conçues pour ou destinées à la guerre terrestre, navale ou aérienne.
2ème catégorie : Matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu.
3ème catégorie : Matériels de protection contre les gaz de combat.

II. - Armes et munitions non considérées comme matériels de guerre.
4ème catégorie : Armes à feu dites de défense et leurs munitions.
5ème catégorie : Armes de chasse et leurs munitions.
6ème catégorie : Armes blanches.
7ème catégorie : Armes de tir, de foire ou de salon et leurs munitions.
8ème catégorie : Armes et munitions historiques et de collection.

III. - Les matériels, appartenant ou non aux précédentes catégories, qui sont soumis à des restrictions ou à une procédure spéciale pour l'importation ou l'exportation sont définis aux articles 11 et 13 ci-après.

Les armes de toute espèce qui peuvent tirer des munitions utilisables dans des armes classées matériel de guerre, et les munitions de toute espèce qui peuvent être tirées dans des armes classées matériel de guerre sont considérées comme des matériels de guerre.
Un décret énumérera les matériels ou éléments de chaque catégorie et les opérations industrielles y relatives rentrant dans le champ d'application du présent décret.

Deuxième séance

I) revenir sur l’intrigue (5 min)

Importance de connaître les conditions de tir pour aider les enquêteurs sur les circonstances de la mort (tir accidentel , délibéré , suicide)

II) conditions du tir (1h)

1) Rayures, gyroscopie

Observation de balles au microscope = mise en évidence de rayures sur les balles (10 min)

Pourquoi observe –t –on ces rayures ?

La très grande majorité des canons des armes contemporaines sont rayés, ceci est valable depuis l'arme de poing jusqu'au canon de marine. Les canons non rayés sont dits lisses. Une rayure (parcourt toute la longueur du canon en son intérieur, en tournant autour de l'axe du canon, et forme ainsi une sorte d'ellipse. Suivant l'arme, le nombre de rayures varie de 4 à 6. Ces rayures servent à mettre le projectile en rotation. Une partie de l'énergie procurée par la combustion de la charge est donc dédiée à la rotation du projectile dans les rayures. Donc, l'énergie mise à la seule disposition de la vitesse du projectile est réduite par rapport à celle d'une même munition utilisée dans une arme avec un canon lisse. Energie totale = énergie dédiée à la projection de la balle + énergie dédiée à l'entretien de la rotation de la balle.

Puisque sur un canon rayé la portée du projectile est réduite, pourquoi ces canons sont-ils les plus utilisés ? Il est nécessaire pour répondre à la question de parler de la gyroscopie.

Lorsqu'un corps est en rotation autour de son axe d'inertie, il devient alors très difficile de le déstabiliser. C'est pour cette raison qu'il est plus facile de tenir en équilibre sur un vélo en mouvement (ses roues tournent) que sur un vélo à l'arrêt (ses roues sont immobiles.

Ce phénomène s'appelle la gyroscopie.

Chaque jeune pourra essayer de faire tourner un ballon de basket sur son index et voir qu’il tient plus facilement lorsque’il est en mouvement que lorsqu’il est immobile J

Les rayures imposent une rotation au projectile, cette rotation est conservée par inertie même une fois le projectile éjecté du canon. Grâce à l'effet de gyroscopie, le projectile est beaucoup moins sensible à toute tentative de modification de sa trajectoire que pourraient lui imposer le vent, la pluie, les feuillages, etc ... Le projectile est gyrostabilisé. Voilà donc l'intérêt des rayures : elles augmentent la précision du tir.

2) Etude de la distance, de la trajectoire du tir.

La trajectoire de tir est retracée à partir des orifices d’entrée et de sortie (petit indice pour la résolution du crime). Difficiles parfois à déterminer quand certaines données ne sont pas en la possession du balisticien comme la position de la victime, les déviations survenues). Le balisticien se sert d’un mannequin et de tigelles de verres ou métal pour retracer la trajectoire de la balle dans le corps et être à même de dire la position de la victime et du tireur.

Sur le terrain, ils utilisent un faisceau laser qui disposé en fonction des traces découvertes va indiquer l’origine probable du tir.

La direction s’évalue en regardant la différence d’aspect entre les orifices d’entrée et de sortie.

La distance peut quant à elle être obtenue en étudiant l’aspect, la répartition et l’intensité des produits de combustion de la poudre autour de l’orifice d’entrée.

Pause 15 min

III) Récits et Balistique (20- 30 min)

Dans cette partie je souhaiterais mettre en scène les jeunes en jouant une histoire d’assassinat où la balistique à jouer un rôle.

Par exemple le cas de l’assassinat de Kennedy et de la balistique qui permettrait de mettre en évidence une conspiration contre le président. (Il y a pas mal de sites Internet sur ce sujet)

IV) Débat sur les armes (10-15 min)

Débat avec les jeunes sur la dangerosité des armes même des armes blanches qui ne sont pas anodines.

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